Email     Password  
Connection | Subscription
Le réseau des web-tv collaboratives de tous les pros
Proposez vos sujets, stimulez la collaboration
Partagez votre expertise, recrutez vos clients
IT, Digital, IT
& Social business
Entrepreneurship, Innovation
and Research
Ressources Humaines
et Management
Business and
professional markets
Marketing,
Publicicité
Tactical and strategic decision-making functions
Trouvailles et
tendances caféinées
Economy and Society
Politoscope
Ce débat, comme à notre habitude, commence par une invitation à le mener dans le cadre d’un salon audio, et cette page reprend des éléments de vos interventions. Il s'agit de prises de notes de cette room de ce qui a été dit par nos intervenants: diffusées plus bas :) Mon article sur Linkedin : L’écrivain russe Zinoviev, démystificateur du système soviétique, écrit dans les Hauteurs béantes  :   « Le principe du succès de Staline réside dans le fait que c’était quelqu’un d’extraordinairement médiocre. »   Ce sujet concerne aussi, logiquement, quiconque interroge ce qu’est le bon leader dans le monde de l’entreprise et doit nous faire réfléchir (question passionnante).   Le leadership est d’emblée entaché d’une pointe de soupçon :        . Soit le leader prise le dialogue : et il accepte la « dialectique » (transposée au monde de l’entreprise, cela implique la confrontation créative des idées)   . Soit le leader prise la séduction : il est plutôt dans la « rhétorique » (il s’agirait alors d’une communication « descendante », habilement conçue pour susciter l’adhésion.    La dialectique : permet de frictionner la thèse et ses anti-thèses, et le leader a le talent d’en proposer la synthèse.   La rhétorique (dans sa version polémique, sophistique) : active des leviers de persuasion pour séduire, sans forcément se soucier de l’avis d’autrui, le but étant d’inspirer l’adhésion. Le leader intime une « intuition charismatique » qui peut être mise à profit :       . soit pour occuper la place au moyen d’une manipulation rhétorique (quasi mystique);   . soit pour animer / modérer / stimuler l’intelligence collective et révéler les talents d’autrui dans une vision généreuse de la dialectique.   Aussi, le leader, même s’il est doué pour mettre les foules en mouvement, n’est pas forcément « bon » en soi au prétexte qu’il soit caractérisé par son charisme : l’imposture est toujours possible. Il revêt une conscience éthique/déontologique à partir du moment où son énergie singulière, sa force de persuasion, est mise au service des autres et d’une mission plus vaste que celle qui n’aurait d’autre propos que son ambition personnelle.  Il y a là une articulation questionnée par Bourdieu, qui nous rappelle que : « l’indignation morale ne peut comprendre que réussissent dans l’appareil ceux que l’intuition charismatique perçoit comme les plus bêtes, les plus ordinaires, ceux qui n’ont aucune valeur propre. En fait, ils réussissent non pas parce qu’ils sont les plus ordinaires mais parce qu’ils n’ont rien d’extra-ordinaire, rien en dehors de l’appareil ».   Souvent, on confond dans les logiques d’appareils (que ce soit l’appareil du parti ou celui, plus proche de nous, du « corporate »), ce qu’il convient d’appeler « l’homme sûr » et le véritable leader.   Staline était donc un « homme sûr » : aucune vie, aucune existence propre en dehors de l’appareil. C’est la logique de la promotion interne (ça donne aussi des François Hollande).   Et nul besoin d’être talentueux comme le rappelle Zinoviev. Hannah Arendt rejoint cette réflexion de Bourdieu, elle pour qui tout système d’organisation (notamment totalitaire) a tendance à accorder des faveurs et privilèges aux médiocres dans la mesure où, pour compenser leur médiocrité, ils font preuve de zèle.   Dans mes réflexions sur leadership, je m’évertue d’explorer ces paradoxes, et pour une publication à venir, je serais friand de vos anecdotes, expériences, visions - et serais ravi de vous y créditer.      (*) Note sur le contexte :     . J’ai (sincèrement) posé cette question du « bon leader » lors d’un salon audio - grand moment de complicité et d’intelligence collective, très constructif, très agréable et ponctué de contributions pertinentes et savoureuses. Et comme à mon habitude j’ai tenté d’apporter une synthèse que je publie ici en vidéo.     . Ce sujet concerne aussi, logiquement, quiconque interroge ce qu’est le bon leader dans le monde de l’entreprise et doit nous faire réfléchir (question passionnante).   . Mon but est de savoir comment VOUS répondez à cette question existentielle :) (je pr&pare une publication dans laquelle je souhaiterais créditer vos contributions et réflexions, ou tout simplement du vécu sur le terrain).
Here's my feedback:
Misc infos
Location : Messagerie de groupe
Format : Article
Treatment : Cocreation - Brainstorm
Notes
AUDIENCE
 

Ce débat, comme à notre habitude, commence par une invitation à le mener dans le cadre d’un salon audio, et cette page reprend des éléments de vos interventions.

Il s'agit de prises de notes de cette room de ce qui a été dit par nos intervenants: diffusées plus bas :)


Mon article sur Linkedin :

L’écrivain russe Zinoviev, démystificateur du système soviétique, écrit dans les Hauteurs béantes : 

« Le principe du succès de Staline réside dans le fait que c’était quelqu’un d’extraordinairement médiocre. » 

Ce sujet concerne aussi, logiquement, quiconque interroge ce qu’est le bon leader dans le monde de l’entreprise et doit nous faire réfléchir (question passionnante).

 

Le leadership est d’emblée entaché d’une pointe de soupçon : 

   . Soit le leader prise le dialogue : et il accepte la « dialectique » (transposée au monde de l’entreprise, cela implique la confrontation créative des idées)

  . Soit le leader prise la séduction : il est plutôt dans la « rhétorique » (il s’agirait alors d’une communication « descendante », habilement conçue pour susciter l’adhésion.

  

La dialectique : permet de frictionner la thèse et ses anti-thèses, et le leader a le talent d’en proposer la synthèse. 

La rhétorique (dans sa version polémique, sophistique) : active des leviers de persuasion pour séduire, sans forcément se soucier de l’avis d’autrui, le but étant d’inspirer l’adhésion.


Le leader intime une « intuition charismatique » qui peut être mise à profit :  

  . soit pour occuper la place au moyen d’une manipulation rhétorique (quasi mystique);

  . soit pour animer / modérer / stimuler l’intelligence collective et révéler les talents d’autrui dans une vision généreuse de la dialectique.

 

Aussi, le leader, même s’il est doué pour mettre les foules en mouvement, n’est pas forcément « bon » en soi au prétexte qu’il soit caractérisé par son charisme : l’imposture est toujours possible.

Il revêt une conscience éthique/déontologique à partir du moment où son énergie singulière, sa force de persuasion, est mise au service des autres et d’une mission plus vaste que celle qui n’aurait d’autre propos que son ambition personnelle. 

Il y a là une articulation questionnée par Bourdieu, qui nous rappelle que :

« l’indignation morale ne peut comprendre que réussissent dans l’appareil ceux que l’intuition charismatique perçoit comme les plus bêtes, les plus ordinaires, ceux qui n’ont aucune valeur propre. En fait, ils réussissent non pas parce qu’ils sont les plus ordinaires mais parce qu’ils n’ont rien d’extra-ordinaire, rien en dehors de l’appareil ». 

Souvent, on confond dans les logiques d’appareils (que ce soit l’appareil du parti ou celui, plus proche de nous, du « corporate »), ce qu’il convient d’appeler « l’homme sûr » et le véritable leader. 

Staline était donc un « homme sûr » : aucune vie, aucune existence propre en dehors de l’appareil. C’est la logique de la promotion interne (ça donne aussi des François Hollande). 

Et nul besoin d’être talentueux comme le rappelle Zinoviev.

Hannah Arendt rejoint cette réflexion de Bourdieu, elle pour qui tout système d’organisation (notamment totalitaire) a tendance à accorder des faveurs et privilèges aux médiocres dans la mesure où, pour compenser leur médiocrité, ils font preuve de zèle. 

Dans mes réflexions sur leadership, je m’évertue d’explorer ces paradoxes, et pour une publication à venir, je serais friand de vos anecdotes, expériences, visions - et serais ravi de vous y créditer.  

 


(*) Note sur le contexte : 

  . J’ai (sincèrement) posé cette question du « bon leader » lors d’un salon audio - grand moment de complicité et d’intelligence collective, très constructif, très agréable et ponctué de contributions pertinentes et savoureuses. Et comme à mon habitude j’ai tenté d’apporter une synthèse que je publie ici en vidéo. 

  . Ce sujet concerne aussi, logiquement, quiconque interroge ce qu’est le bon leader dans le monde de l’entreprise et doit nous faire réfléchir (question passionnante).

  . Mon but est de savoir comment VOUS répondez à cette question existentielle :) (je pr&pare une publication dans laquelle je souhaiterais créditer vos contributions et réflexions, ou tout simplement du vécu sur le terrain).

Notes issues de la room ClubHouse du 29.10.2021

Leadership politique : radicalité versus Modération ? 

Actualité révélatrice : Une proposition de la fondation Jean-Jaurès :

-> Repenser le clivage gauche-droite et de le remplacer par : 

 

« Radicaux » versus « modéré » ? 

(fred) Ça me semble faire référence à une notion émotionnelle, voire émotive : car l’on oppose ici le tempérament radical versus le tempérament modéré.

Or les modérés seront peut-être bientôt radicaux dans leurs convictions, selon les sujets. Et certains « radicaux «  vont se révéler modérés sur d’autres. Cela dépendra surtout du comportement, voire de la personnalité des orateurs, peut-être plus encore que de la nature de leurs idées.

Et puis consentir à la déconstruction du référent masculin/féminin, qui nous est présenté comme la posture d’ouverture, de modération face aux « radicaux » qui rejettent cette fluidité des genres : n’est-ce pas finalement une manière d’être radical ?

Je crois que je préfère qu’on soit plus descriptifs et sérieux : il y a des nationalistes, ou souverainistes, des conservateurs, des réactionnaires, et en face des adeptes du multiculturalisme, du déconstructionnisme.

 

Alors… :

Attend-t-on d’un leader qu’il soit radical : si oui, la radicalité est-elle source de cohérence, de clarté, de résilience ?

 

Modération : consensuel - risque de compromission pour le « bien de tous » :)

 

Une vision et je veux ressentir que le leader est à mon service 

Carriérisme > nous donne-t-il les pires toxiques au pouvoir alors ?

Au service d’un intérêt plus grand ?

 

Mystique et politique :

http://www.franceculture.fr/emissions/latelier-du-pouvoir/mystique-et-politique 

(christophe Gynisty) :

Le leader c'est celui qui montre la voie : 

C'est celui qui est devant, activement entouré par ceux qui suivent  

Il y a une "cinématique du leader" : capable de créer ce mouvement (exemple astucieux cité : celui d'EM)

 

Point éthique : 

Ne pas élaguer la morale du thème du leadership disent plusieurs intervenants de la room :)

 

L’abstention :

Elle pose un problème fondamental au leadership puisqu’elle sanctionne son absence 

 

Réflexions de Taous :

Le leader observe ce qui se passe, divise pour mieux régner 

Et il apparaît au-dessus de la mêlée 


Suggestions de Adel - en parlant de l'exemple du président Hollande :

Il s'est noyé dans une forme d'indecision et de compromis systématique qui renvoyaient l image d un leader faible et qui n assumait pas ses positions qui dès lors sont apparues floues et mouvantes.  Or l'inconscient collectif est fortement imprégné de ce vestige d admiration voire d adoration que l on porte instinctivement à ceux qui ont le courage de leurs opinions et la force de les porter envers et contre tous

Et en apportant sa vision du leadership :

Une des constantes qui font un bon leader est en effet son rapport à la communication.  Et bien entendu la communication non verbale a un poids tres fort dans l impact que le message délivré peut avoir.  Les grands leaders de toutes epoques ont ce sens inné d entrainer,  d enthousiasmer et de federer.  Et tout le genie d un excellent communiquant est de s adresser à l intellect tout en parlant avec ses tripes


Topic brought to you by:
Loading...
Share the link:
Comment from Romain Habig: Je retiens un débat excellent où les speakers présents sur scène s'enhardissent en parlant de leadership politique.A priori le sujet intimide, on aurait peur de se prendre une volée de bois vert ou d'être mis à l'index pour toute phrase longue prononcée.Parler de politique évolue : on a mentionné la 'vertu' du leader : l'âme qui inspire, des actes qui rassurent, une personnalité qui allie l'équilibre a la probité a des chances de percer sur la scène politique.Ce débat fut excellent, j'ai appris énormément, et cette méthode discursive a de l'avenir.Le discours crée le leader, ou l'inverse d'ailleurs - pourvu qu'il s'adresse dans un cadre méthodologique et donc, forcément pédagogique.