Bref, je rapellerais juste que, dans Transformation il y a... formation.
(et ça prend du temps)
Mais tiens donc, réfléchissons avec les mots-clés / synonymes du dictionnaire :
➙ Changement, métamorphose, modification.
➙ Altération; métamorphisme
➙ Développement, différenciation.
➙ Métamorphose.
➙ Adaptation, évolution
➙ Élaboration.
➙ Renouvellement.
Une distinction serait même la bienvenue entre :
La "Transformation lente" : ➙ Transition,
La "Transformation brutale" : ➙ Révolution.
Les technologies ne sont que des outils : vous pouvez les imposer à tout-va, elles ne provoqueront de Transformation que si celle-ci est voulue, mûrie, collectivement validée et qu'elle irrigue d'une volonté forte toutes les branches de l'entreprise.
Je ne vois pas d'autre moyen que la pédagogie, sponsorisée par le Top management. Il faut inscrire la Transformation dans un roadmap conséquent.... Un peu comme... la conduite du changement...
Ah mais, au fait, ne cherchons-nous pas, involontairement, à mettre en avant le vocable de Transformation pour éviter celui de Changement, qui implique un corpus de notions managériales mieux installées dans le Landernau du consulting ? - Va savoir.
JP Cunniet a en tout cas raison de bien rappeler la dimension collective de la Transformation : la technologie dans ce contexte n'apporte généralement qu'un gadget "incrémental" (merci pour le terme, bravo) qui n'a guère plus d'impact qu'une augmentation de la température quand elle ne s'insère pas dans une stratégie globale, comprise par tous, et à tous les échelons.
La Transformation appelle une réflexion systémique : il faut vous le dire comment ?
Par exemple, au chapitre des insupportable gadgets trendy qui tentent de nous faire croire qu'ils accouchent tous seuls d'un "Transformation", vous trouverez le "Social Selling".
Un indigent miroir aux alouettes qui rassure, paradoxalement, ceux qui se sentent trop paresseux ou incapables pour assumer la réflexion sur les enjeux (notamment RH) qui doivent nécessairement engager l'entreprise.
Ce type de tendance n'est tout au plus valide que pour les aider à "singer" le changement. En donner une vague illusion trendy-cool.
(ah, le solutionnisme numérique, on s'y vautre encore et cette fois c'est dans le B2B : "cliquez ici et tous vos problèmes disparaîtront", équivaut ici à ce genre de promesse : "nous allons ajouter 3000 contacts au réseau linkedin de vos commerciaux sans qu'ils aient à le faire eux-mêmes" : la dimension humaniste et morale de cette approche est des plus édifiantes)
Le Titanic coule et quelques crétins opportunistes proposent de vernir les parquets.
L'énorme iceberg de la transformation numérique suscite beaucoup de jolis discours, mais seules les entreprises qui comprennent la portée du choc ont entamé leur métamorphose.
Le Social Selling est un patch flatteur, présenté comme une fin en soi, un "fantastique outil au service de cette Transformation", je parle bien sûr ici des Ventes mais j'imagine que comme moi vous en mesurez l'importance et l'enjeu pour la survie même des entreprises : alors qu'il n'en est qu'une modeste brique, certes à ne pas négliger, mais probablement la plus instable.
Bref. Mon coup de gueule du jour.
Merci JP pour cet article qui nous incite à prendre ce thème de réflexion au sérieux -